Mapomme
2020-07-15 04:35:40 UTC
Ce matin je vous propose de vous mettre dans la peau d'un pilote de chasse:
La nature est ainsi faite que les êtres vivants doivent évacuer les
déchets de l’alimentation. Le pilote de chasse bien qu’étant d’une
nature supérieure à l’être humain, n’en est pas moins obligé de
s’alimenter (de mets raffinés certes ) et par conséquent d’éliminer, y
compris le C(hef) de P(atrouille) quoi qu’il lui en coûte,
A cet égard, tout le monde sait également l’inégalité flagrante entre
chacun pour ce qui est de la capacité de vessies. Certains ont une
vessie de bœuf, d’autres de souris. Je fais partie de cette dernière
catégorie à mon grand désespoir et celui de mes combinaisons étanches.
Aujourd’hui, la capacité de ravitaillement en vol étendue à tous les
chasseurs et le type d’engagement opérationnels augmentent de façon
importantes les temps de vol. Un Mirage 5F avec ses gros bidons tenait
l’air 2h45 avec une bonne partie en haute altitude. Même une souris peut
se retenir pendant 2h45, à condition de faire pipi au pied de l’avion
avant que de le chausser. C’est le fameux « pipi prevol ».
En revanche, un vol de 7h00 nécessite de s’équiper y compris lorsque
l’on est un bœuf. Sans compter que la déshydratation est un écueil à
éviter absolument : en cas d’éjection, partir en survie en ayant déjà un
déficit hydrique n’est pas la meilleure option.
Par conséquent, quoiqu’il en coûte, il faut boire en vol, de l’eau
s’entend… même si certains déclarent qu’il vaut toujours mieux un pilote
plein qu’un réservoir vide...
Ainsi, pour les chasseurs, il y a la pochette ULMER. Un sac en plastique
semi- rigide avec un col et une éponge déshydratée à l’intérieur que
l’on emmène en vol afin de se soulager...
Aujourd’hui, je vous propose une petite expérience, devenir pilote de
Mirage F1 dans une partie cruciale de la mission.
Munissez vous d’une poche en plastique si possible de 20 cm de hauteur
maximum (évitez le sac poubelle de 100l) , mettez y une éponge (sèche si
possible également), enfilez un sous-vêtement, empruntez un collant de
madame, enfilez un jeans, rendez-vous au toilettes, prévenez madame que
vous faites une expérience scientifique afin d’anticiper les
conséquences possibles.
Vous voulez pousser le réalisme ? Vous pouvez aussi emprunter un balai
et le positionner entre vos jambes, et également poser les clefs de la
voiture sur le réservoir d’eau du WC à gauche (vous verrez, c’est
important).
Asseyez-vous sur la lunette, toujours habillé. Voilà, tenez le manche
bien droit devant vous, vous êtes sur votre Mk10, dans votre mirage F1
au dessus de la Centrafrique.
Vous venez de faire votre deuxième ravitaillement en vol, cela fait 4h30
que vous survolez le territoire, vous avez volé bas, vous avez volé
haut, vous avez volé vite, vous avez volé lentement, vous avez grignoté
une excellente barre énergétique et bu quelques lampées d’eau minérale
dont vous avez glissé la bouteille dans la chaussette radar.
Et ça commence à vous tarabuster…
Le grand moment est arrivé. On prévient son équipier… On monte un peu,
on stabilise la vitesse, on prend le lead si ce n’était pas le cas, car
c’est celui qui à les mains libres qui assure la sécurité, celui qui
officie est bien trop concentré sur l’action à venir ! Et on enclenche
le PA (pilote automatique),
Sur votre trône, commencez sans lâcher trop le manche par attraper avec
votre main droite la clef de voiture qui est à gauche sur le réservoir…
C’est bon ça y est ? Mettez la fictivement entre vos jambes (mais ne la
lâchez pas!!!!) comme si vous deviez mettre la sécurité du siège
éjectable, car je vous rappelle que vous êtes assis sur un pain de
poudre !! Et comme vous souhaitez rentrer en avion et pas à pieds, il ne
faudrait pas en ouvrant la fermeture éclair déclencher l’éjection.
Ensuite, en bougeant le moins possible, ouvrez la braguette du jeans,
après avoir entrouvert le sachet plastique et l’avoir glissé entre vos
jambes, attrapez votre matériel (je vous rappelle qu’entre celui-ci et
votre main, il y a encore un collant et un slip/caleçon), glissez
l’outil dans le col entrouvert du sachet plastique et… officiez !
Ce n’est pas fini, mais vous avez de la chance, l’air est calme, et vos
WC sont toujours plus larges qu’une cabine de Mirage/Rafale… Une fois
terminé, refermez le sachet d’abord, rentrez le matériel sans rien
coincer, refermez l’emballage, remettez la clef sur le réservoir à
gauche et allez au résultat… Qu’en pense madame ?
Dites vous bien que c’est bien plus commode que dans la réalité et que
je vous ai épargné la même procédure en babygros et combinaison de
plongée !! Et que vous n’êtes pas ficelé à vos toilettes, enfin j’espère !
Bonne journée !
La nature est ainsi faite que les êtres vivants doivent évacuer les
déchets de l’alimentation. Le pilote de chasse bien qu’étant d’une
nature supérieure à l’être humain, n’en est pas moins obligé de
s’alimenter (de mets raffinés certes ) et par conséquent d’éliminer, y
compris le C(hef) de P(atrouille) quoi qu’il lui en coûte,
A cet égard, tout le monde sait également l’inégalité flagrante entre
chacun pour ce qui est de la capacité de vessies. Certains ont une
vessie de bœuf, d’autres de souris. Je fais partie de cette dernière
catégorie à mon grand désespoir et celui de mes combinaisons étanches.
Aujourd’hui, la capacité de ravitaillement en vol étendue à tous les
chasseurs et le type d’engagement opérationnels augmentent de façon
importantes les temps de vol. Un Mirage 5F avec ses gros bidons tenait
l’air 2h45 avec une bonne partie en haute altitude. Même une souris peut
se retenir pendant 2h45, à condition de faire pipi au pied de l’avion
avant que de le chausser. C’est le fameux « pipi prevol ».
En revanche, un vol de 7h00 nécessite de s’équiper y compris lorsque
l’on est un bœuf. Sans compter que la déshydratation est un écueil à
éviter absolument : en cas d’éjection, partir en survie en ayant déjà un
déficit hydrique n’est pas la meilleure option.
Par conséquent, quoiqu’il en coûte, il faut boire en vol, de l’eau
s’entend… même si certains déclarent qu’il vaut toujours mieux un pilote
plein qu’un réservoir vide...
Ainsi, pour les chasseurs, il y a la pochette ULMER. Un sac en plastique
semi- rigide avec un col et une éponge déshydratée à l’intérieur que
l’on emmène en vol afin de se soulager...
Aujourd’hui, je vous propose une petite expérience, devenir pilote de
Mirage F1 dans une partie cruciale de la mission.
Munissez vous d’une poche en plastique si possible de 20 cm de hauteur
maximum (évitez le sac poubelle de 100l) , mettez y une éponge (sèche si
possible également), enfilez un sous-vêtement, empruntez un collant de
madame, enfilez un jeans, rendez-vous au toilettes, prévenez madame que
vous faites une expérience scientifique afin d’anticiper les
conséquences possibles.
Vous voulez pousser le réalisme ? Vous pouvez aussi emprunter un balai
et le positionner entre vos jambes, et également poser les clefs de la
voiture sur le réservoir d’eau du WC à gauche (vous verrez, c’est
important).
Asseyez-vous sur la lunette, toujours habillé. Voilà, tenez le manche
bien droit devant vous, vous êtes sur votre Mk10, dans votre mirage F1
au dessus de la Centrafrique.
Vous venez de faire votre deuxième ravitaillement en vol, cela fait 4h30
que vous survolez le territoire, vous avez volé bas, vous avez volé
haut, vous avez volé vite, vous avez volé lentement, vous avez grignoté
une excellente barre énergétique et bu quelques lampées d’eau minérale
dont vous avez glissé la bouteille dans la chaussette radar.
Et ça commence à vous tarabuster…
Le grand moment est arrivé. On prévient son équipier… On monte un peu,
on stabilise la vitesse, on prend le lead si ce n’était pas le cas, car
c’est celui qui à les mains libres qui assure la sécurité, celui qui
officie est bien trop concentré sur l’action à venir ! Et on enclenche
le PA (pilote automatique),
Sur votre trône, commencez sans lâcher trop le manche par attraper avec
votre main droite la clef de voiture qui est à gauche sur le réservoir…
C’est bon ça y est ? Mettez la fictivement entre vos jambes (mais ne la
lâchez pas!!!!) comme si vous deviez mettre la sécurité du siège
éjectable, car je vous rappelle que vous êtes assis sur un pain de
poudre !! Et comme vous souhaitez rentrer en avion et pas à pieds, il ne
faudrait pas en ouvrant la fermeture éclair déclencher l’éjection.
Ensuite, en bougeant le moins possible, ouvrez la braguette du jeans,
après avoir entrouvert le sachet plastique et l’avoir glissé entre vos
jambes, attrapez votre matériel (je vous rappelle qu’entre celui-ci et
votre main, il y a encore un collant et un slip/caleçon), glissez
l’outil dans le col entrouvert du sachet plastique et… officiez !
Ce n’est pas fini, mais vous avez de la chance, l’air est calme, et vos
WC sont toujours plus larges qu’une cabine de Mirage/Rafale… Une fois
terminé, refermez le sachet d’abord, rentrez le matériel sans rien
coincer, refermez l’emballage, remettez la clef sur le réservoir à
gauche et allez au résultat… Qu’en pense madame ?
Dites vous bien que c’est bien plus commode que dans la réalité et que
je vous ai épargné la même procédure en babygros et combinaison de
plongée !! Et que vous n’êtes pas ficelé à vos toilettes, enfin j’espère !
Bonne journée !